Le XXIIe Congres International des Sciences Historiques a eu lieu du 23 au 29 aout 2015 a Jinan en Chine. Il a été organisé par la Société des Historiens Chinois, officiellement transformée en 1982 en Comité National du Congres International des Sciences Humaines ainsi que par la Faculté d’Histoire et de Culture a l’Université Shandong. Ce Congres a attiré 2077 personnes (2765 personnes inscrites sur le site internet), dont 785 scientifiques étrangers de 76 pays, venus de différentes régions d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Océanie. Parmi les participants exceptionnels de la cérémonie d’inauguration on peut citer M.Liu Yandong, le premier ministre de Chine, qui a lu la lettre du Président de Chine M.Xi Jinping. La présidente du CIHS Mme Marjatta Hietala, a ouvert le Congres par le discours d’inauguration dans lequel elle a abordé la question de processus et de canaux de transmission du savoir, elle s’y est aussi penchée sur la communication internationale interculturelle entre la Chine et le reste du monde, elle a esquissé le rôle du CIHS dans la communication interculturelle et elle a aussi touché les défis auxquels les historiens contemporains doivent faire face, tels que la concurrence, les médias et internet. Le sujet «La nature et l’Histoire de l’homme» a dominé les discours d’inauguration. Le Congres a invité 3 éminents scientifiques d’Europe, d’Afrique et d’Asie- M.Andrea Giardina (Italie), M.Mamadou Fall (Sénégal) et M.Xi Mingfang (Chine) a présenter leurs interventions.
Le Congres a été composé de quelques sessions différentes: 4 sujets clés, 27 sujets de spécialité, 18 sessions unies et 19 tables rondes. En plus 19 organisations internationales ont organisé leurs propres sessions spéciales, 3 sessions du soir ainsi que 1 Session d’Affiche pour doctorants.
Le premier sujet clé «La Chine dans la perspective globale» a été préparé par M.Wang Jianlang (Académie Chinoise des Sciences Sociales) et Mme Maria Dolores Elizade (CSIC Madrid). M.Kenneth Pomeranz de l’Univerisité de Chigaco a joué le rôle du commentateur. Le sujet a attiré 14 scientifiques de Chine, des Etats-Unis, de France, d’Italie, de Russie, de Suisse, du Canada, d’Espagne, du Japon, du Bangladesh. Ils ont exprimé leur opinion sur les relations et l’interaction entre la Chine et le reste du monde, sur le rôle de la Chine et sur le niveau d’influence de la Chine sur l’histoire de la mondialisation a partir du XVe siecle. Le deuxieme sujet clé s’est rapporté a l’historisation des émotions. C’était la premiere fois dans l’histoire du Congres que les recherches relatives a l’histoire des émotions ont été choisies comme l’un des themes principaux. Les historiens s’occupant de l’histoire du monde ont montré leur intéret pour ce domaine et les méthodes de l’histoire des émotions. Les débats, présidés par M.Ute Frevert et M.Andrew Lynch, ont séduits 11 scientifiques de France, d’Angleterre, d’Allemagne, d’Australie et d’autres pays. Les participants ont échangé leurs opinions en discutant des domaines suivants: politique, économie, vie, musique et mort. Le troisieme sujet clé «Révolutions dans l’histoire du monde: comparaisons et relations» a été travaillé par M.Allan Forrest de l’Université York, M.Mitani Hiroshi de l’Université de Tokio et M.Pierre Serne de l’Université I Panthéon-Sorbonne de Paris. Mme Anna-Maria Rao et M.Mitani Hiroshi se sont chargés de commenter les discours de 11 scientifiques. Quatre sessions se sont déroulées autour des themes suivants: «Révolution dans le monde atlantique», «Révolutions en Europe du XXe siecle», «Révolution en Afrique contemporaine et au Proche Orient» et «Révolutions en Asie Orientale contemporaine». Le quatrieme sujet clé «Tournant numérique en histoire» a été traité par M.Tom Dublin de State University of New York. 12 conférenciers y ont présenté leurs communications. La session matinale a abordé le sujet «Histoire numérique: défis et possibilités», la session de l’apres-midi s’est concentrée sur «Nouveaux outils, nouvelles narrations, nouvelles histoires» et la session du soir a proposé comme theme «Promotion internationale de l’histoire numérique».
La problématique des interventions présentées s’est avérée différenciée, par contre la perspective globale et internationale a montré les analogies entre les participants. C’est cette approche que le CIHS essayait toujours de soutenir: éviter les recherches trop concentrées sur la narration des pays nationaux et appliquer la narration globale et internationale. Certains nouveaux sujets- ou les sujets nouveaux pour certains et connus pour les autres- se sont trouvés au programme. Par ailleurs les sujets ou les approches traditionnels – histoire nationale, régionale, politique, «gender», histoire du travail, histoire publique- ont offert une autre perspective puisée a l’histoire globale et ont attirés plusieurs chercheurs. Etant donné l’organisation des sessions et les communications présentées, il en résulte que «l’histoire globale» n’a pas été l’un des sujets clés du Congres a Jinan, et l’intéret pour «l’histoire globale» ou «la mondialisation» n’a jamais été aussi vif au cours des congres précédents.
Il y avait 4 sessions concernées, telles que: «Emotions, capitalisme et marché», «Emotions et création des «Autres»», «Emotions dans les corps et les espaces» ainsi que «Historisation des émotions: théories et méthodologies». Les participants ont activement discuté et échangé leurs avis sur la politique, économie, la vie, la musique et la mort.