SZTOKHOLM 1960
SZTOKHOLM 1960
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XI CONGRÈS INTERNATIONAL DES SCIENCES HISTORIQUES À STOCKHOLM 1960

Le XIe Congres International des Sciences Historiques s’est déroulé a Stockholm du 21 au 28 aout 1960. L’ambiance idéologique de cet événement, ayant lieu en Suede neutre durant la période de la guerre froide, était influencée par la tension internationale en Europe et hors Europe. Les qualités et les défauts du marxisme, dans ses diverses formes, sont devenus le sujet principal du débat, de meme que l’histoire structurale et les formes des écrits historiques provenant de la tradition de l’historisme.

Le Congres a attiré plus de 2000 personnes (avec des accompagnants). A peu pres le meme nombre que celui a Rome cinq ans plus tôt. Presque tous les continents y ont été représentés, du Chypre et du Maroc jusqu’a l’Indonésie et la Mongolie. Cependant il n’y avait pas de représentants de Chine et d’Afrique subsaharienne. Les historiens d’Europe et d’Amérique du Nord ont dominé a Stockholm, ce qui est prouvé par les langues utilisées pendant les sessions, parmi lesquelles on a préféré l’anglais, le français et l’allemand.

M.Torvald T:son Höjer, le professeur de l’Université de Stockholm, a présidé tous les organisateurs. Il a été accompagné, entre autres, de Sir Charles Webster, l’ancien président de British Academy et M.Hans Kohn de City College of New York. Ils ont essayé de protéger l’intégralité scientifique du Congres contre les attaques idéologiques parfois »illicites » mais ils n’ont réussi qu’a en faire en partie. De nombreux participants se sont plaints des interventions controversables et des disputes peu scientifiques.

M.Sten Carlsson, le professeur d’histoire a l’Université d’Uppsala, a été l’un d’eux. Dans son compte rendu, publié dans le quotidien suédois « Svenska Dagbladet » (du 3 septembre 1960), il a écrit que Peter Laslett, Werner Conze, Halvdan Koht et Hans Rothfels avaient essayé de voir l’interprétation marxiste de l’histoire d’une certaine perspective mais ils étaient séverement critiqués par les partisans orthodoxes d’Europe de l’Est. Egalement, selon M.Carlsson, a l’inverse du Congres de 1955, les historiens des pays du bloc de l’Est ont présenté des communications « raffinées ». Il a mentionné Władysław Czapliński de Pologne et Arkady Ławrowicz Sidorow d’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Malgré les discordes idéologiques limitant la discussion intelectuelle, M.Carlsson observait avec optimisme, bien qu’il ne soit pas communiste, le dévellopement de l’historiographie en Europe de l’Est.

 

Bibliographie:

  1. 11. congres international des sciences historiques, Stockholm, 21-28 aout 1960, Stockholm 1960
  2. 11e congres international des sciences historiques : rapports, vol.1-5, Stockholm 1960
  3. Actes du congres. XIe Congres international des sciences historiques, Stockholm, 21-28 aout 1960, Stockholm 1960
  4. F.Braudel, Stockholm 1960, « Annales. Economies, Sociétés, Civilisations », 16e année, no 3, 1961,
    p.497-500
  5. K.D.Erdmann, Towards a Global Community of Historians. The International Historical Congresses and the International Committee of Historical Sciences. 1898-2000, éd.J.Kocka New York-Oxford 2005
  6. Mouvements ouvriers et dépression économique de 1929 a 1939 : étude et rapports préparés pour le VIIe colloque international de la Commission internationale d’histoire, éd.D.Fauvel-Rouif, Assen 1966
  7. Résumés des communications. XIe Congres international des sciences historiques, Stockholm, 21-28 aoutt 1960, Stockholm 1960

Johan Östling