Le XVIe Congres International des Sciences Historiques s’est tenu a Stuttgart du 25 aout au 1er septembre 1985. M.Christian Meier, le Président de l’Association des Historiens Allemands a été a la tete du Comité Organisateur.
Le Congres a accueilli 2200 historiens de 59 pays. La plus nombreuse équipe était celle de République Fédérale d’Allemagne (600), suivie par les Etats-Unis (117), l’Italie (111), le Japon (111), la France (92), la Hongrie (91), la Grande-Bretagne (84), l’URSS (68), la Pologne (63), la République Démocratique d’Allemagne (61), l’Espagne (59), la Roumanie (57), la Tchécoslovaquie (51). La délégation officielle de la République Populaire de Chine (22) y a participé de nouveau apres une longue absence.
Les allocutions d’ouvertures ont été faites par le président de RFA, M.Richard von Weizsäcker, et par le maire de Stuttgart, M.Manfred Rommel. Le discours inaugural a été prononcé par M.Aleksander Gieysztor, le Président du Comité International des Sciences Humaines.
Le programme du Congres a admis 3 themes majeurs, 3 colloques méthodologiques, 4 sections chronologiques ainsi que « les tables rondes ». Le premier des themes majeurs a été consacré a l’Océan Indien en tant qu’espace géographico-historique et a son influence sur les pays d’Asie et d’Afrique, le deuxieme a concerné l’image « étrangere » et la question de particularité, d’identité et de discrimination, le troisieme s’est concentré sur l’opposition au fascisme, au nazisme et au militarisme japonais jusqu’a 1945 dans le contexe de l’opposition des gens a leurs gouvernements ou ceux collaborants.
Les sessions méthodologiques ont abordé les idées de Max Weber sur la méthodologie historique, sur les relations entre l’archéologie et l’histoire ou sur l’importance du film en tant que source historique. Les sections chronologiques ont été divisées en Antiquité, Moyen-Age, temps modernes et contemporains. Quant a l’époque antique l’accent a été mis sur le rôle des villes en tant que créateur de culture ainsi que sur les relations État-religion. Les spécialistes de l’Antiquité et des médiévistes ont discuté ensemble du rôle des barrieres géographiques dans l’histoire. En plus la section médievale s’est concentrée sur les mouvements populaires et religieux ainsi que sur les relations entre le pouvoir et les autorités. Les spécialistes des temps modernes se sont intéressés aux réformes religieuses en Europe du XVIe siecle, a la monarchie absolue en Europe et en Asie, aux parlements et partis politiques jusqu’a 1914, au rôle de la religion en Afrique, aux attitudes des « petits pays » face aux changements culturels, politiques et économiques dans les années 1750-1914 ainsi qu’aux rapports de la culture élitaire et la culture de masse depuis le XVIIIe siecle (avec des spécialistes des temps contemporains). Les participants de la section des temps contemporains ont aussi discuté de 6 autres questions : la nouvelle diplomatie depuis 1914, l’embauchement et le chômage apres Keynes, les conséquences du développement de la motorisation, les relations entre les citoyens et l’administration publique, les changements sociaux dans les pays en voie de développement et les relations entre les partis politiques, l’opinion publique et la sécurité nationale. « Les tables rondes » ont été destinées aux problemes des sources historiques (la publication des sources du XIXe siecle et du XXe siecle et des revues historiques), a l’image de l’Asie dans la pensée contemporaine européenne, au rôle de la famille au cours de l’histoire. Par ailleurs on a organisé une rencontre intitulée « Les historiens et la préservation de la paix » et terminée par un appel, adressé aux nations et aux gouvernements, sur la paix et l’arret des essais nucléaires.
Lors du Congres ont eu lieu de nombreuses rencontres des commissions affiliées au Comité International des Sciences Historiques, telles que : International Association of Byzantine Studies, Commission Internationale d’Histoire Maritime, International Economic History Association, International Federation of Societies and Institutes for the Study of the Renaissance, International Commission for the History of Towns, International Commission for the Slavic Studies, International Association of History of Law and Institutions, Commission Internationale de Diplomatique, International Society for History Didactics.
Le Congres a nommé les nouvelles autorités du Comité International des Sciences Historiques. Le président sortant, M.Aleksander Gieysztor, a été remplacé par M.Ernesto de la Torre Villar du Mexique.
Le Congres de Stuttgart a donné ses fruits – les volumes rassemblant les communications et les récueils de révues publiées par certains comités nationaux.
Bibliographie:
- Zespół Bundesarchiv, Verband der Historiker und Historikerinnen Deutschlands e.V., B 510
- Max Weber, der Historiker, red. J. Kocka, „Kritische Studien zur Geschichtswissenschaft”, 73, red. H. Berding, J. Kocka, H.-U. Wehler, Göttingen 1986.
XVI ? Congres International des Sciences Historiques, Stuttgart du 25 aout au 1er septembre 1985. Rapports, vol. 1-2, Stuttgart 1985. - XVI? Congres International des Sciences Historiques, Stuttgart du 25 aout au 1er septembre 1985. Actes, Stuttgart 1986.
- P. Pleskot, Intelektualni sąsiedzi. Kontakty historyków polskich ze środowiskiem „Annales” 1945–1989, Warszawa 2010.
- J. Topolski, XVI Międzynarodowy Kongres Nauk Historycznych w Stuttgarcie 25 sierpnia-1 września 1985, „Kwartalnik Historyczny” 93, 1986, s. 925-929.
- 16. Internationaler Kongreß der Geschichtswissenschaften. Ansprache bei der Eröffnungssitzung in der Liederhalle in Stuttgart (25. August 1985), [w:] R. v. Weizsäcker, Reden und Interviews, cz. 2, Bonn, 1986, s. 41-46.